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Cyber-attaques : l'Élysée, cible d'espions israéliens ?

Publié le

  

La France soupçonnait les services secrets américains d'être à l'origine, en mai 2012, d'une attaque informatique visant l'Élysée. Une note interne de la NSA pointerait, elle, les Israéliens.

 

Edward Snowden, cet employé d'un sous-traitant de la NSA américaine qui a quitté les États-Unis en emportant des milliers de documents, les distille depuis juin au compte-gouttes par l'intermédiaire de plusieurs journaux internationaux. Dans l'Hexagone, Le Monde a commencé, la semaine dernière, à publier des documents concernant la France. Le quotidien a sorti dans son édition mise en vente, hier, des éléments fort instructifs sur les attaques informatiques subies par l'Élysée en mai 2012, dont les lecteurs du Télégramme avaient eu l'exclusivité, le 11 juillet 2012. 


Une ligne de défense exposée 
Les éléments révélés par Le Monde, qui sont estampillés TOP SECRET/NOFORN (pour No Foreign, «pas de lecteur étranger») ne sont pas décisifs quant à la paternité de cette attaque, attribuée par les services français à la 
NSA, comme L'Express l'avait indiqué. Mais ils présentent un intérêt majeur en exposant la ligne de défense des espions américains, qui avaient reçu deux responsables français le 12 avril 2013, près d'un an après les attaques. Bernard Barbier, directeur technique de la DGSE et son ex-collègue Patrick Pailloux, directeur de l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) qui avait détecté l'attaque, viennent chercher des explications.

La note interne de la NSA, destinée à ceux qui allaient les accueillir, naturellement sans vocation à être divulguée, pourrait éventuellement être prise au pied de la lettre. Elle désigne implicitement les Israéliens comme étant les auteurs de l'attaque, ce qui n'est d'ailleurs pas nécessairement exclu du côté français. 


Avant l'entrée en fonction de François Hollande 
Les cyber-attaquants n'ayant pas laissé de signature, les Français ont néanmoins constaté que le niveau technique de l'intrusion dans le réseau de l'Élysée, la sophistication des outils logiciels employés, ainsi que la connaissance du processus politique français - l'attaque principale a eu lieu durant le week-end précédant l'entrée en fonction de François Hollande - désignent un service d'État.

La méthode que nous révélons aujourd'hui, consistant à pénétrer l'Élysée par l'intermédiaire d'ordinateurs personnels de conseillers de Nicolas Sarkozy connectés « à l'arrache » au réseau interne dont les administrateurs n'auraient pas dû accepter ces branchements, a suffi aux Français pour estimer que l'attaque venait de la NSA. La passionnante note, révélée hier, ressemble fort à ce que les communicants appellent des «éléments de langage». Une parole policée, formatée, cohérente et unique pour tous les interlocuteurs américains des Français offusqués. En clair : je vous dis que ce n'est pas moi, allez donc voir chez nos amis d'en face. Cela s'appelle un démenti plausible. Pour la vérité, il faudra repasser !

La France soupçonnait les services secrets américains d'être à l'origine, en mai 2012, d'une attaque informatique visant l'Élysée. Une note interne de la NSA pointerait, elle, les Israéliens.

 

Edward Snowden, cet employé d'un sous-traitant de la NSA américaine qui a quitté les États-Unis en emportant des milliers de documents, les distille depuis juin au compte-gouttes par l'intermédiaire de plusieurs journaux internationaux. Dans l'Hexagone, Le Monde a commencé, la semaine dernière, à publier des documents concernant la France. Le quotidien a sorti dans son édition mise en vente, hier, des éléments fort instructifs sur les attaques informatiques subies par l'Élysée en mai 2012, dont les lecteurs du Télégramme avaient eu l'exclusivité, le 11 juillet 2012. 


Une ligne de défense exposée 
Les éléments révélés par Le Monde, qui sont estampillés TOP SECRET/NOFORN (pour No Foreign, «pas de lecteur étranger») ne sont pas décisifs quant à la paternité de cette attaque, attribuée par les services français à la NSA, comme L'Express l'avait indiqué. Mais ils présentent un intérêt majeur en exposant la ligne de défense des espions américains, qui avaient reçu deux responsables français le 12 avril 2013, près d'un an après les attaques. Bernard Barbier, directeur technique de la DGSE et son ex-collègue Patrick Pailloux, directeur de l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) qui avait détecté l'attaque, viennent chercher des explications.

La note interne de la NSA, destinée à ceux qui allaient les accueillir, naturellement sans vocation à être divulguée, pourrait éventuellement être prise au pied de la lettre. Elle désigne implicitement les Israéliens comme étant les auteurs de l'attaque, ce qui n'est d'ailleurs pas nécessairement exclu du côté français. 


Avant l'entrée en fonction de François Hollande 
Les cyber-attaquants n'ayant pas laissé de signature, les Français ont néanmoins constaté que le niveau technique de l'intrusion dans le réseau de l'Élysée, la sophistication des outils logiciels employés, ainsi que la connaissance du processus politique français - l'attaque principale a eu lieu durant le week-end précédant l'entrée en fonction de François Hollande - désignent un service d'État.

La méthode que nous révélons aujourd'hui, consistant à pénétrer l'Élysée par l'intermédiaire d'ordinateurs personnels de conseillers de Nicolas Sarkozy connectés « à l'arrache » au réseau interne dont les administrateurs n'auraient pas dû accepter ces branchements, a suffi aux Français pour estimer que l'attaque venait de la NSA. La passionnante note, révélée hier, ressemble fort à ce que les communicants appellent des «éléments de langage». Une parole policée, formatée, cohérente et unique pour tous les interlocuteurs américains des Français offusqués. En clair : je vous dis que ce n'est pas moi, allez donc voir chez nos amis d'en face. Cela s'appelle un démenti plausible. Pour la vérité, il faudra repasser !

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