États-Unis : Les prêts étudiants font trembler le pays
En 2007, les crédits immobiliers avaient déclenché la crise que connaît actuellement le pays. Les prêts étudiants, dont la dette s’élève aujourd’hui à plus de 1.000 milliards de dollars, font craindre un scénario semblable à celui des crédits hypothécaires. Mais 80% des crédits étudiants sont garantis par l’État donc même en cas de défaut, “cela ne serait pas susceptible de mettre en faillite un établissement bancaire comme cela avait été le cas en 2008″.
Chaque étudiant américain a une dette qui s’élève à peu près à 25 000 dollars. Le montant total des crédits étudiants reste certes inférieur à celui des crédits immobiliers mais il est toutefois supérieur à celui des crédits automobiles ou des crédits à la consommation. Si les prêts étudiants ont fortement augmenté ces dernières années cela est dû à la hausse du coût des études.
Effectivement, les frais d’entrée à l’université ont augmenté de 30% pour les établissements privés et de 40% pour les établissements publics. À noter qu’en parallèle, les bourses étudiantes ont chuté de 20%. Récemment, les taux d’intérêts sur ces prêts ont augmenté.
Comme le rapporte le site des Échos : “En effet, alors qu’auparavant le taux de crédit garanti par l’État fédéral pour les étudiants remplissant certaines conditions de ressources était de 3,4%, ce taux a été doublé depuis le 1er juillet 2013 pour s’élever dorénavant à 6,8%. La hausse du taux de crédit pour ces étudiants entraîne un surcoût moyen de 4 600 dollars par étudiants”.
Les étudiants ont par conséquent de plus en plus de difficultés à rembourser leur crédit et ont par ailleurs du mal à trouver une place sur le marché du travail. Le contexte économique et une dette très élevée obligent les jeunes diplômés américains à retourner vivre chez leurs parents car ils n’ont pas les moyens de payer un loyer. Et à partir de là, l’endettement ne concerne plus uniquement l’étudiant mais l’ensemble du foyer familiale.
Près d’un foyer sur cinq est touché par l’endettement des études des enfants
Une fois le diplôme en poche, les jeunes américains ont pour perspective de trouver un emploi pour rembourser leur prêt étudiant. Ils laissent donc de côté tout ce qui est projet économique ou personnel. “Un endettement moyen de 25.000 dollars représente 60% du salaire annuel moyen d’un jeune diplômé du supérieur aux États-Unis, et cela peut monter jusqu’à plus de 75% selon les États”.Un “boulet” qui les suit longtemps après la fin de leurs études.
Même après, ils continuent “d’éponger” leurs dettes
Près de 40 millions d’américains continuent à rembourser leur prêt étudiant après l’âge de 30 ans. Pour vous représenter une situation concrète du problème, on citera le président américain : Barack Obama et sa femme Michelle Obama n’ont fini de rembourser leurs prêts étudiants qu’en 2012 !
D’autre part, la hausse du taux de crédit implique que davantage d’étudiants issus de familles modestes ne pourront plus faire d’études. Cette hausse de la dette des prêts étudiants peut décourager de nombreux étudiants à investir pour pouvoir y arriver. Les perspectives d’embauche étant faibles, ils ne prendront plus le risque de s’endetter sur une longue durée pour au final ne pas exercer le job de leurs rêves.
Un prêt étudiant bien qu’il puisse être perçu comme un investissement rentable pour l’avenir peut rapidement pousser les jeunes diplômés vers la précarité. Beaucoup d’étudiants américains se retrouvent endettés et sont obligés d’accepté des emplois très éloigné de leurs ambitions dans le seul but de pouvoir rembourser leur emprunt. Un bilan révélateur, environ 30% des jeunes entre 20 et 24 ans n’ont pas d’emploi et ne sont pas inscrits à l’université.
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États-Unis : Les prêts étudiants font trembler le pays
Les prêts étudiants ont fortement augmenté ces dernières et leur défaut de paiement fait craindre au pays une nouvelle " bulle " financière. En 2007, les crédits immobiliers avaient déclenc...
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